L’appel à la grève des médecins généralistes du 1er et 2 décembre a été lancé par le collectif « Médecins pour demain » et est suivi par tous les syndicats de la profession. L’Agence Régionale de Santé de Nouvelle Aquitaine prend des dispositions pour assurer les consultations.
On n’avait pas vu un tel mouvement de grève depuis 2015. A compter de jeudi 1er décembre, les médecins généralistes fermeront leur cabinet pour exprimer « un ras le bol et une colère étouffée ». Les praticiens libéraux veulent faire pression sur le gouvernement et demandent une revalorisation du prix de la consultation car ils se sentent maltraités et mal considérés.
Et si certains ne fermeront qu’un à deux jours, d’autres se lanceront dans une grève illimitée. Mais les syndicats et le collectif préviennent déjà que si rien ne bouge, la grève pourrait reprendre pendant les fêtes de fin d’année avec un durcissement dès le 26 décembre. Enfin les biologistes et les infirmières rejoignent également le mouvement.
Un collectif né sur Facebook
Le collectif « Médecins pour demain » est né sur internet. Plus précisément sur Facebook en septembre dernier. Il regroupe aujourd’hui plus de 14 500 membres avec une revendication simple affichée : « Groupe de médecins libéraux ou non, syndiqués ou non, souhaitant faire reconnaître la valeur de leur métier à commencer par une consultation de base à 50€. »
Devant une population vieillissante en augmentation et des personnes de plus en plus polypathologiques, le collectif demande un doublement de la tarification (de 25 à 50 euros). Un doublement qui a peu de chance de trouver une oreille attentive dans le gouvernement Borne. En effet, selon les calculs de l’Assurance maladie, cela couterait 7 milliards d’euro au contribuable.
Dispositif exceptionnel
Les autorités s’attentent à forte mobilisation, c’est pourquoi en Nouvelle Aquitaine l’ARS met en place un dispositif exceptionnel. L’agence demande dans un premier temps aux patients de se mettre en relation avec leur médecin.
« En l’absence de solution auprès d’un médecin de ville et s’il n’est pas possible de reporter la consultation au regard de l’état de santé du patient, il convient d’appeler le 15 qui le conseillera et l’orientera en fonction de sa demande et de son besoin », indique l’ARS.
De plus l’ARS Nouvelle-Aquitaine a mis en place les mesures suivantes :
- Le renfort du nombre de médecins généralistes dans les SAMU-Centre 15 pour répondre aux appels de patients nécessitant des soins urgents et non-programmés
- Le renfort du nombre de médecins généralistes présents dans le dispositif de permanence des soins (du lundi au vendredi de 20 h à 8h du matin et le samedi à partir de 12 h) pour assurer des consultations ou des visites à domicile via la régulation du SAMU – Centre 15.
« Afin d’éviter des tensions supplémentaires les 1er et 2 décembre dans les établissements de santé de Nouvelle-Aquitaine, il est primordial de contacter le 15 avant de se déplacer aux urgences ».
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