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La Rochelle. La SPA et une de ses bénévoles ont elles été diffamées ?

Au cours de l’été 2020, les esprits se sont enflammés sur les réseaux sociaux au sujet du chien Ernest sur fond de tensions au sein du refuge de la SPA situé à Lagord.

Bâtiment de la SPA à Lagord La Rochelle ©Ludovic Sarrazin
La SPA de Lagord verra-t-elle ses détracteurs condamnés ?.©Ludovic Sarrazin

Après un premier passage devant le juge des référés et de nombreux renvois et rebondissements, cette affaire de diffamation supposée, est arrivée à la barre du tribunal judiciaire de La Rochelle le 3 novembre sous la forme d’une citation directe.

Une procédure dans laquelle le ministère public n’est pas à l’origine des poursuites. Il appartient donc à la présumée victime de saisir directement le tribunal judiciaire et de démontrer la preuve de l’infraction.

D’un côté ce 3 novembre, le nouveau président de la SPA de Lagord, un refuge qui perçoit des subventions de la communauté d’agglomération de La Rochelle et une ancienne bénévole. Tous les deux sont assistés par Me Charles-Emmanuel Andrault.

« Ernest était en train d’agoniser dans son box »

De l’autre, cinq femmes (trois prévenues étaient absentes N.D.L.R) qui avaient pris fait et cause pour le bouledogue Ernest mis en pension à Lagord au cours de l’été 2020 suite au départ de son maître en maison de retraite. « Oui c’est bien moi qui ai mise en ligne la pétition, Ernest était en train d’agoniser dans son box », assume Brigitte.

La quinquagénaire qui habite Menton (Alpes-Maritimes), confie venir pour la première fois à La Rochelle. Le document se diffuse à la vitesse de l’éclair sur Internet et notamment les réseaux sociaux. La pétition récolte 62 000 signatures. Les commentaires vont bon train sur les pages Facebook privées des uns et des autres.

« Dans l’emballement, ils se sont crus autorisés à dénigrer. On ne peut pas contester que ces propos aient été tenus par les prévenus. L’intention de nuire, de porter préjudice dans une communication publique sont caractérisés », affirme Me Andrault.

Complot ?

Il réclame pour la bénévole et la SPA que chacun des prévenus leurs versent la somme de 5 000 euros. Scandale de l’autre côté de la barre, « nous sommes dans des débats de cours d’écoles avec la problématique des réseaux sociaux. La pétition a été partagée sur des comptes privés et non publics », résume Me Céline Lapègue.

La relaxe est plaidée. Tout comme sa consœur Parisienne Me Sonia Sanzalone pour les autres prévenues. L’avocat emmène le débat sur, selon elle, de fausses copies d’écran qui auraient été jointes au dossier par la partie adverse, « tout est monté de toutes pièces. On veut détourner la justice pour arriver à des fins personnelles sur le dos d’Ernest ».

Le tribunal a mis sa décision en délibéré au 5 janvier 2023.


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