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Formule 3 : le pilote Rochelais Sébastien Banchereau fait sa place sous le soleil Italien

Lassé des circuits français et après sept titres d’affilée en Coupe de France des monoplaces, le licencié du Sport Automobile Océan (SAO) n’a pas manqué son départ sur le championnat Italien Top Jet.

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Les réglages de la boite de vitesses en fonction des circuits se fait a la main et à la calculette. ©Y.Picard

Les 26 et 27 mars derniers, Sébastien Banchereau au volant de sa Formule 3 Dallara F308 a fait ses premiers tours de roues sur le circuit du Mugello (Nord Est de Florence).

À 43 ans, celui qui plus jeune donnait la fessée en karting à Jenson Button et Sébastien Bourdais a décidé prendre un nouveau virage dans sa carrière de pilote amateur avec pour seule devise, « je préfère dorénavant faire moins de courses, mais des belles courses et à budget équivalent sur une saison ».

Malgré un galop d’essai à Nogaro (Gers) en mars dernier, qui s’est soldé par deux victoires en Coupe de France des monoplaces, Sébastien Banchereau a décidé d’aller voir ce qu’il se passait derrière les Alpes Transalpines,

continuer à courir en Coupe de France n’était plus intéressant. Plus assez de voitures comme ma Formule 3 et trop de Formule Ford. C’était même devenu dangereux à cause des différences de vitesse des deux catégories qui couraient ensemble », explique Sébastien Banchereau.

Alors que son père, Michel et fidèle mécano emmène le débat sur le terrain de l’organisation, « en France il y a maintenant un gros problème dans ce type de championnat ». En Italie dans le championnat Top Jet, le plateau semble être beaucoup plus homogène avec seulement deux types de monoplaces. « Je cours dans la catégorie des voitures les moins puissantes. Par contre nous avons tous les mêmes pneumatiques », confie le pilote.

Ce qui pour Michel Banchereau n’est plus qu’une affaire de pilotage sur les circuits italiens, « Les voitures ont toutes le même châssis. Alors là le pilotage prend tout son sens ».

Le L’Houméen s’impose à deux reprises

Les 26 et 27 mars derniers, sur le circuit du Mugello (Nord Est de Florence), Sébastien Banchereau a d’entrée de jeu planté le décor. Parti de la 12e et 13e place sur la grille suite à un problème de batterie lors des qualifications le L’Houméen s’est imposé à deux reprises dans sa catégorie.

S’offrant même le luxe de terminer à la troisième place au général lors de la seconde course derrière deux monoplaces disposant de 50 CH de puissance en plus. Le licencié du SAO en parle avec toute quiétude, « je ne dispose pas de palette au volant pour passer les vitesses. Sur ce circuit tu passes certaines courbes à fond et tu dois monter les rapports. J’étais obligé de lâcher le volant de la main droite pour passer les vitesses. Avec les G que tu prends à la fin des deux courses j’étais rincé ». Une véritable performance qui a intrigué jusque dans les paddocks.

Les teams pros sont venus voir la voiture de Sébastien. Ils voulaient récupérer les Datas avec leurs ordinateurs. Les Datas ? Nous, nous ne sous servons pas de l’acquisition des données », s’en amuse Michel Banchereau.

Jeudi 21 avril le team local accompagné de la maman Claudine, taillera à nouveau la route. En direction du circuit de Monza cette fois. « Ce sont les organisateurs qui m’ont inscrit. La voiture est nickel. On a modifié les charges aréo. En fait nous n’avons rien inventé. On s’est juste inspiré de la Formule 1 », confie le pilote.

Un calcul fait à l’ancienne sur le coin de l’établi

Alors que du côté de la technique, avec un calcul fait à l’ancienne sur le coin de l’établi et à la calculette, « j’ai préparé la boîte spécialement pour Monza. La voiture prendra jusqu’à 108 km/h en première et 258 km/h en 6e« , précise Michel Banchereau.

Reste les tribunes, « je viens avec eux, mais je ne regarderai pas la course. Je ne l’ai jamais fait. J’ai trop peur. Je me souviens de l’accident de karting que Sébastien avait eu au championnat d’Europe en Pologne. Il était revenu bandé de la tête aux pieds. Dans le village on l’appelait la momie… « , reconnaît Claudine Banchereau.


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