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Éolien offshore à Oléron. La ministre de la transition énergétique a t’elle passé outre les directives européennes Natura 2000 ?

L’association Nature Environnement 17 condamne l’appel d’offres lancé par la ministre Agnès Pannier-Runnacher pour le premier parc qui sera situé au large de l’Île d’Oléron.

Eolien Offshore. ©pexels-damir
Le Conseil d’Etat suivra t’il l’association Nature Environnement 17 ?. (©pexels-damir. Illustration)

Le 22 juillet dernier, la ministre de la transition énergétique, Agnès Pannier-Runnacher, avait lancé un appel d’offres pour la création d’un premier parc éolien offshore de 1000 mW situé au large de l’île d’Oléron.

La décision de la ministre fait suite au débat public très critiqué quant aux conséquences environnementales du projet. La création de ce premier parc serait situé au milieu de deux zones protégées ; « Natura 2000 » et du parc naturel de l’estuaire de la Gironde et des Pertuis charentais. Une zone de 180 km² au total dont 120 km² « occupés » par le futur premier parc.

Les directives européennes non respectées ?

L’association de défense de l’environnement de Charente-Maritime estime, quant à elle, que « la ministre ne respecte pas les Directives Européennes Natura 2000, contrairement aux autres Etats européens. De même, aucune analyse environnementale n’a accompagné la désignation de zones propices à l’éolien, […] que la Directive Cadre Stratégie pour le Milieu Marin et la Directive Planification En Mer ne sont pas respectées non plus. Il lui paraît que les recommandations de la CNDP* demandant l’éloignement du parc hors Natura 2000 n’ont pas été suivies ».

C’est pourquoi Nature Environnement 17 a décidé de contester la décision ministérielle devant le Conseil d’État, en soulignant que la biodiversité ne doit pas être sacrifiée sur l’autel des énergies renouvelables.

Entre indépendance énergétique et protection marine

Alors que de nombreux pays côtiers européens réfléchissent au développement de leur indépendance énergétique et donc à des choix structurants en matière d’énergie, l’envie pourrait être  forte de négliger les aires marines protégées. Et tout comme la France, l’Espagne et la Belgique s’exposent à des levers de bouclier de plus en plus prégnants devant l’impact des parcs éoliens offshores sur la faune et la flore marines.

*Commission Nationale du Débat Public


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