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Courçon : un des loups échappés du refuge « le sanctuaire des loups » a été abattu par les autorités

Vendredi 11 décembre près de Courçon, les agents de l’Office français de la Biodiversité (OFB) ont procédé à l’abattage de Papillon un des loups échappés du refuge des Deux-Sèvres le 13 novembre dernier.

Loup Adobe Stock Illustration
Sur les trois loups échappés du refuge de Frontenay-Rohan-Rohan un seul serait encore en vie. (@ Adobe Stock Illustration).

Papillon, un des trois loups échappés du refuge le « Sanctuaire des loups » situé à Frontenay-Rohan-Rohan (Deux-Sèvres) a été repéré et abattu vendredi 11 décembre dans la soirée sur la commune de Courçon (Charente-Maritime) par les agents de l’Office français de la Biodiversité (OFB).

Selon la Préfecture de Charente-Maritime, « devant l’impossibilité de l’approcher afin d’effectuer une capture par téléanesthésie (fléchette, ndlr), il a été procédé au tir de l’animal. Cette décision a été prise en derniers recours, rendue nécessaire par les risques encourus, notamment de prédation de troupeaux ».

Le 4 décembre dernier, le préfet Nicolas Basselier avait autorisé par arrêté préfectoral le tir létal considérant que « ce loup représenterait un risque sérieux” pour la sécurité des animaux domestiques et des élevages ovins et du fait de chiens errants dans le secteur, “le risque d’hybridation […] pourrait porter atteinte à la biodiversité”.

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Une conclusion dénoncée par les défenseurs du loup

Une conclusion dénoncée par les défenseurs du loup et les associations de défense de l’environnement telle que Nature Environnement 17. « Nous ne pouvons pas ignorer les dégâts dans les élevages et l’indemnisation des animaux tués qui ne compensera pas les dégâts subit par les éleveurs. Mais l’urgence est de mettre en œuvre les moyens pour « récupérer » ce loup et laisser du temps aux équipes qui sont sur le terrain. Il n’y a plus aucune tolérance face à la prédation par une espèce sauvage alors que les activités humaines ont confisqué et détruits leurs habitats. Il ne s’agit là que d’un loup échappé d’un refuge mais que se passera-t-il si des loups arrivent réellement sur notre territoire ? ».

Un recours contre la préfecture de Charente-Maritime

Par l’intermédiaire de sa présidente Muriel Arnal, l’association One Voice, exprime son écœurement.

Elle avait déposé un référé-suspension contre la Préfecture de Charente-Maritime le 5 décembre dernier. « Notre écœurement est tel qu’on ne trouve plus les mots. Tuer, massacrer, dès qu’il s’agit des animaux sauvages et de la nature en France, on n’a droit qu’à ça ! Ils n’ont même pas attendu l’audience en référé, comme ça aurait dû être la règle ! Ce loup pouvait être anesthésié et transféré dans le sanctuaire qui l’accueillait. Il était jeune, il appartenait à une espèce protégée. Pour justifier leur décision injustifiable, les autorités veulent le faire passer pour un monstre sanguinaire. Dans cette affaire, des monstres il y en a, et ce ne sont pas les loups« .

L’association ne dépose toutefois pas les armes, « Si le référé n’a plus lieu d’être et que l’audience est donc annulée, l’association de défense des animaux déposera un recours contre l’Etat pour faute. Nous prévoyons un rassemblement samedi 19 décembre devant la préfecture de la Charente-Maritime à La Rochelle à 10h30« .

Un loup encore vivant

Sur les trois loups échappés du refuge,  il n’en reste plus qu’un encore dans la nature, AlKatraz qui aurait été repéré en Deux-Sèvres. En effet, le 16 novembre dernier un premier loup avait été percuté et tué par un véhicule près de Surgères.

Du côté des élevages, chez trois éleveurs différents, 18 brebis ont été tuées, 14 autres blessées et six ont disparu. Trois attaques de troupeaux sur le département imputées à un même loup “selon les analyses réalisées”, indiquait la préfecture le 4 décembre dernier.

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Par Ludovic Sarrazin.

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