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Charron. Judo : un champion du monde sur le Tatami local

Profitant de l’assemblée générale de la Fédération française de judo, qui s’est tenue à La Rochelle, Larbi Benboudaoud le directeur de la haute performance du judo français a fait une halte à Charron.

Larbi Benboudaoud le double champion d’Europe (1998-1999), champion du monde (1999) et médaillé d’argent aux jeux olympiques de Sydney (Australie)
Larbi Benboudaoud le double champion d’Europe (1998-1999), champion du monde (1999) et médaillé d’argent aux jeux olympiques de Sydney (Australie). (©Y.Picard).

Vendredi 8 avril, tous les minots du dojo de Charron n’en avaient que pour lui. Larbi Benboudaoud le double champion d’Europe (1998-1999), champion du monde (1999) et médaillé d’argent aux jeux olympiques de Sydney (Australie), l’année suivante qui avait enfilé le kimono et sa ceinture noire 7e Dan, était avec eux.

Au programme de la soirée, un entraînement supervisé par celui que l’Union européenne de Judo avait élu meilleur entraîneur européen de judo en 2018. Mais surtout un dialogue constant et un message à faire passer aux enfants, « tu sais derrière le kimono et une fois que tu es sur le Tatami, toutes les différences s’effacent. Et dans ces petits clubs, être un prof de judo c’est loin d’être anodin. C’est beaucoup plus qu’être qu’un  simple entraîneur. Les jeunes doivent d’abord être des champions dans leur comportement de tous les jours ».

Bien loin de la banlieue parisienne où il habite, Larbi Benboudaoud a découvert Charron, « ici on est bien loin du béton. Tu as vu cette nature ? Et ce club dont on m’a raconté tout à l’heure son histoire. C’est juste incroyable ».

Il y a cinquante ans…

Un peu plus de cinquante ans en arrière, les mytiliculteurs du village s’entraînaient à la pratique du judo dans l’arrière-salle du café du village. Puis ils construisent ensemble et à leurs frais sur un terrain donné par la commune ce qui aujourd’hui est devenu le dojo de Charron.

Des belles histoires Larbi Benboudaoud en a également remis quelques-unes sur le tapis ce vendredi midi avant d’enfiler en soirée, son kimono à Charron, « j’ai déjeuné ce midi  au Fair-Play à Dompierre-sur-mer. Un restaurant qui est tenu par mon ancien coach René Rambier qui a également été directeur technique des équipes de France de judo ».

Jeux Olympiques Paris 2024

Entre deux confidences glissées dans le coin de l‘oreille sur le bord du tapis, les séquences d’entraînements s’enchaînent. Avant de conclure par un temps d’échange avec les minots du club, « Je suis arrivé là ce soir, par un ami que nous avons en commun avec le père d’un des jeunes judokas du club. C’est un véritable plaisir. Car de par mes fonctions c’est très rare que je puisse faire ce genre d’intervention, par manque de temps. Tu sais les Jeux Olympiques Paris 2024, tout le monde m’attend ».

Et puis il y a ces fameuses valeurs qui sont véritablement chevillées au kimono du directeur de la haute performance du judo français, « Je ne parle pas de championnite, mais de valeurs éducatives du judo.

Ces valeurs vont leur servir toute leur vie. Ce ne sont pas des valeurs de champion, mais de la vie de tous les jours. Avant de citer Nelson Mandela : Je ne perds jamais, soit je gagne, soit j’apprends,  « c’est ce que je dis toujours à mes athlètes. La plus grande des qualités, ce n’est pas d’avoir des gros bras, mais du mental et du respect. Ça, on vous l’apprend avec le judo. Tous les plus grands champions ont commencé dans des clubs comme celui-là. J’aime bien revenir à la base ».

Club de judo de Charron / La page Facebook

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