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Charente-Maritime. Face à l’explosion des cas de bronchiolite, l’ARS déclenche le plan blanc de niveau 2

Dans un contexte régional de très forte intensité de l’épidémie de bronchiolite, le Directeur général de l’ARS Nouvelle-Aquitaine a déclenché le niveau 2 du plan blanc. L’ensemble des établissements de santé de la région autorisés en médecine et réanimations pédiatriques est concerné. 

L’ARS Nouvelle-Aquitaine a déclenché le plan blanc niveau 2 en raison de la hausse des cas de bronchiolite. (©illustration / adobestock).

L’épidémie de bronchiolite poursuit sa progression en Nouvelle-Aquitaine avec un niveau supérieur à celui observé au cours des 10 dernières années.  Le taux de passage aux urgences chez les moins de 2 ans s’élève à 29 % (contre 23 % semaine 45). Celui de l’hospitalisation chez les moins de 2 ans passe à 54 % (contre 46 % semaine 45). Cette progression des indicateurs pourrait se poursuivre au cours des prochaines semaines.

Par conséquent, l’ARS Nouvelle-Aquitaine a donc décidé d’enclencher le plan blanc de niveau 2.

Que permet-il ?

Le dispositif permet de mettre en place les conditions d’une solidarité entre tous les établissements de santé. Et ainsi venir en appui à ceux qui sont le plus en difficulté.  

Il vise à mobiliser l’ensemble de la communauté hospitalière, et au-delà, tous les acteurs du système sanitaire pour assurer l’accueil et la sécurité des jeunes enfants. Il permet d’augmenter les capacités de prise en charge pendant cette période de crise aigüe (soins critiques et lits pédiatriques classiques) ». ARS Nouvelle-Aquitaine.

Le niveau 2 du plan donne aux établissements la possibilité de prendre des mesures de gestion adaptées au sein de leur établissement. Le but étant de faire face à des besoins locaux, départementaux ou régionaux en prenant différentes mesures graduées.

Fluidifier la capacité

L’objectif premier est de procéder à l’élaboration d’un plan de montée en charge du capacitaire. Le but est de fluidifier le parcours de soins des petits patients qui nécessitent une hospitalisation en identifiant des lits dans les services.

Le second objectif est de pouvoir mobiliser des professionnels qualifiés. Et ce, en procédant si nécessaire à des déprogrammations adaptées pour permettre de maintenir l’offre de soins.

Les éventuelles déprogrammations n’affectent pas les patients pris en charge pour des cancers, en attente de greffes ou suivis pour des maladies chroniques ». ARS Nouvelle-Aquitaine.

Le dispositif fera l’objet d’une réévaluation quotidienne par l’ARS, en concertation avec l’ensemble des établissements du territoire. Les représentants des professionnels de ville sont aussi consultés.

Bronchiolite ? Que faire ?

La bronchiolite est la plupart du temps une maladie bénigne. Elle entraine une altération de l’état général, une gêne pour respirer, pour s’alimenter et de la fièvre. Dans la majorité des cas, la bronchiolite guérit spontanément au bout de 5 à 10 jours. Mais la toux peut persister pendant 2 à 4 semaines ce qui inquiète beaucoup les parents.

Pourtant, dans 95 % des cas, la bronchiolite ne nécessite pas une hospitalisation. La maladie peut donc être prise en charge par un médecin de ville. Ce dernier vous rappellera les mesures hygiéno-diététiques (lavage de nez, fractionnement des repas…). Il vous donnera également les consignes de surveillance pour dépister une possible aggravation. Ce dernier pourra prescrire, si besoin, de la kinésithérapie respiratoire qui sera un soutien complémentaire pour la prise en charge et la surveillance du nourrisson.


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